La lithiase :
L´urologie offre actuellement une approche multidisciplinaire pour le traitement de la lithiase rénale, urétéral y vésical, y compris un diagnostic et un traitement médico-chirurgical, offrant au patient un traitement individualisé.
Lithiase rénale
La lithiase rénale est l’une des pathologies les plus fréquentes de la consultation urologique après les infections des voies urinaires et la pathologie prostatique. Elle touche environ 5 à 10% de la population, avec une prédominance masculine par rapport aux femmes. La nature des calculs varie en fonction du sexe et de l’âge des patients. Sa prévalence a beaucoup augmenté au cours des 50 dernières années, en relation claire avec l’augmentation de la qualité de vie.
Son étiologie est multifactorielle et a été reliée aux aspects environnementaux, géographiques, diététiques et héréditaires, sans oublier les facteurs liés à l’appareil urinaire lui-même (malformations congénitales, obstructions, etc.).
Le type lithiasique le plus fréquent est la lithiase de calcium, dans toutes ses variétés, fréquemment suivie de la lithiase urique et infectieuse du phosphate d’ammonium et de magnésium. Moins fréquemment, la lithiase de cystine suit.
Un aspect important de cette pathologie est le pourcentage élevé de récidives, qui varie entre 40 et 60% entre les 5 et 9 premières années, d’où l’importance d’essayer de détecter autant d’altérations métaboliques que possible, afin de ralentir la progression de la maladie.
Colique néphrétique
La colique néphrétique est une douleur aiguë et intense, qui est due à l’emboîtement d’une pierre dans les voies urinaires (uretère).
Lorsque la colique néphrétique s’accompagne d’une forte fièvre et de frissons, le pronostic est grave, en raison de la possibilité d’une septicémie et d’un choc septique. L’admission clinique et la dérivation urinaire (double J) sont urgentes, de même qu’un traitement antibiotique spécifique.
Traitements de lithiases
1. Lithotriptie extracorporelle par ondes de choc (LEC)
Il consiste à fragmenter les calculs au moyen d’ondes de choc générées par le lithotripteur. C’est le traitement le moins invasif pour la résolution de la lithiase Reno-urétérale. Nous effectuons la lithotripsie dans les calculs de l’ensemble des voies urinaires.
Lithotripsie peut être réalisée en monothérapie, ou, lorsqu’elle est effectuée sur des calculs plus gros, il peut être associé à d’autres techniques ou á la mise en place par l´Urologue d´un cathéter de dérivation urinaire du type Double J. Cette procédure a permis d’éviter certaines des complications liées à l’expulsion de fragments tels que les coliques néphrétiques.
Le traitement est effectué en ambulatoire, sans anesthésie et sans douleur.
2. Urétéroscopie
Lorsque les calculs sont résistants aux ondes de choc, ou sont situés dans la partie distale de l’uretère, les techniques endoscopiques peuvent être utilisées, étant l´urétéroscopie la plus connu.
Cette technique permet l’approche de calcul par les voies naturelles, en précisant cependant parfois de l’utilisation, d’autres formes d’énergies, comme la lithotripsie pneumatique, ultrasonique ou bien le laser Holmium.
3. Chirurgie percutanée
La chirurgie percutanée est une technique peu invasive, ce qui implique la fragmentation de calculs rénaux et le retrait de celui-ci, l’accès à la cavité rénale grâce à une approche lombaire, par ponction directe de la peau au rein. Pour effectuer la fragmentation de la lithiase, elle doit être complétée par une lithotripsie pneumatique, ultrasonique ou par laser holmium.
Il est indiqué dans le traitement des gros calculs et certains qui sont situés dans les calices inférieurs, que sont de difficile résolution avec LEC.
4. Chirurgie Coelioscopique
La chirurgie conventionnelle pour le traitement des calculs rénaux est actuellement une rareté. À l’heure actuelle les techniques coelioscopiques sont très résolutives, avec moins de complications et moins séjour clinique, ils peuvent résoudre les cas les plus complexes, des gros calculs rénaux ou des calculs urétéraux.